#chiffres-cles

L’insuffisance cardiaque en chiffres

La prévalence de l’insuffisance cardiaque est très élevée dans le monde : selon la Société européenne de cardiologie, elle serait comprise entre 1 et 2 % dans les pays développés. La Fédération Française de Cardiologie estime qu’un million de personnes seraient touchées dans l’hexagone.

On recense chaque année en France près de 70 000 décès liés à l’insuffisance cardiaque, et plus de 150 000 hospitalisations. Des chiffres qui montrent l’ampleur du phénomène.

De plus, le vieillissement de la population et l’explosion des facteurs de risque cardiovasculaires laissent à penser que l’impact de l’insuffisance cardiaque sera plus important à l’avenir.

#definition

Qu’est-ce que l'insuffisance cardiaque ?

L’insuffisance cardiaque correspond à un état dans lequel le cœur n’est plus capable d’assurer son rôle de pompe, et donc d’alimenter correctement l’organisme en sang. Le cœur ne peut alors plus répondre aux besoins énergétiques du corps, et lui amener oxygène et nutriments. Cette pathologie chronique est irréversible : une fois installée, elle s’aggrave.

L’insuffisance cardiaque est liée à une perte de contractilité du muscle cardiaque. Cela peut concerner le « cœur gauche » et/ou le « cœur droit » : on parle alors d’insuffisance ventriculaire gauche, droite, ou d’insuffisance cardiaque chronique si tout l’organe est touché.  Dans un premier temps, le cœur accélère pour pallier à la perte de contractilité. Ensuite, sa paroi s’épaissit et ses cavités se dilatent : c’est l’hypertrophie cardiaque. Cette dernière induit une fatigue du cœur menant à l’insuffisance cardiaque.

Le cœur n'est plus capable d'alimenter correctement l'organisme en sang.
#causes

Quelles sont ses causes ?

De nombreuses pathologies cardiovasculaires peuvent être à l’origine du développement d’une insuffisance cardiaque.

  • L’infarctus du myocarde : il entraîne la mort d’une partie du muscle cardiaque, ce qui peut naturellement conduire au développement de la pathologie.
  • L’hypertension artérielle : elle correspond à une pression trop importante du sang exercée contre la paroi des vaisseaux sanguins. Cette hypertension chronique, non prise en charge, peut faire le lit de l’insuffisance cardiaque. En effet, le cœur doit fournir plus d’effort pour propulser le sang dans l’organisme. A terme, il fatigue, d’où l’insuffisance cardiaque.
  • Les cardiomyopathies : ce sont des pathologies qui atteignent le muscle cardiaque. Certaines d’entre-elles ont une origine génétique (telle que la cardiomyopathie hypertrophique familiale).
  • Les maladies des valves cardiaques : ces pathologies touchent les membranes du cœur responsables de l’étanchéité et du passage du sang entre ses différentes cavités.

D’autres éléments peuvent être cités, tels que la consommation d’alcool en excès ou encore la prise de certaines drogues.

De nombreuses pathologies cardiovasculaires peuvent être à l’origine d’une insuffisance cardiaque.

#symptomes

Quels sont ses symptômes et comment est-elle diagnostiquée ?

Parmi les symptômes de l’insuffisance cardiaque, on peut noter :

  • un essoufflement à l’effort, lié à une stagnation du sang au niveau des poumons 
  • une fatigue ;
  • un gonflement des mains et des pieds (œdèmes) ;
  • une prise de poids importante en peu de temps…

D’autres troubles peuvent s’ajouter, comme des douleurs thoraciques et/ou abdominales, des palpitations, des douleurs au foie, des nausées et une perte d’appétit, une perturbation du sommeil, des troubles de la mémoire et de la concentration, un dysfonctionnement voire une insuffisance rénale… Pour résumer, tous les organes peuvent être touchés ! Devant ces éléments, le praticien peut entreprendre un bilan, qui peut inclure une prise de sang et des examens d’imagerie comme une radiographie thoracique ou une échographie doppler, ou encore un électrocardiogramme.

#prise-en-charge

Quelle prise en charge de l’insuffisance cardiaque ?

Prendre en charge l’insuffisance cardiaque, c’est améliorer la qualité de vie des malades et minimiser les risques d’aggravation. Il est en effet très difficile de récupérer de la contractilité cardiaque. La prise en charge doit donc être la plus précoce possible. Les premières mesures résident dans une amélioration de l’hygiène de vie des patients : régime sans sel (pour abaisser le volume sanguin dans l’organisme), perte de poids via l’activité physique, arrêt du tabac et limitation de la consommation d’alcool.

Des médicaments sont également prescrits pour limiter la progression de la pathologie : diurétiques pour diminuer le volume sanguin, inhibiteurs de l’enzyme de conversion pour éviter l’hypertension artérielle, bêta-bloquants pour ralentir le cœur…

Selon l’origine de la maladie, une intervention chirurgicale peut aussi être envisagée tel qu’un remplacement des valves cardiaques, un pontage coronaire, la pose d’un défibrillateur en cas d’arythmie… Au stade ultime de la maladie, lorsque toutes les thérapies ont été essayées, le seul recours possible est la greffe cardiaque.

Enfin, il ne faut pas oublier les thérapies de rééducation cardiaque. Basées sur un entrainement physique personnalisé, elles ont montré leur efficacité pour ralentir la progression de la maladie.

Il est difficile de récupérer de la contractilité cardiaque.

#recherches-actuelles

Quelles sont les voies de recherche actuelles ?

La recherche se bat sur tous les fronts pour empêcher le développement de la maladie et mieux la prendre en charge. Un des premiers éléments d’intérêt pour les chercheurs est l’amélioration du dépistage de la pathologie, par exemple en identifiant des molécules-marqueurs dans le sang qui permettraient la mise en place d’une thérapie pour limiter au plus tôt l’atteinte cardiaque. Les scientifiques veulent également mettre en évidence des protéines impliquées dans les modifications que subissent le cœur lors de la maladie afin de découvrir des nouvelles voies de traitement de la pathologie.

D’autres voies de recherche visent à prévenir le développement de la maladie. Dans le cadre de l’infarctus du myocarde, les chercheurs veulent aujourd’hui tenter de remplacer les cellules musculaires déficientes par des cellules fonctionnelles obtenues à partir de cellules souches : la reprise d’une contractilité musculaire normale empêcherait l’apparition ultérieure d’une insuffisance cardiaque.

Concernant les greffes cardiaques, le nombre de donneurs reste bien en deçà des besoins des receveurs : l’attente peut durer des mois, voire des années. De plus, leur réussite n’est pas garantie et leurs effets secondaires restent très lourds à gérer pour les patients. Les chercheurs veulent mettre au point des cœurs artificiels biocompatibles capables de remplacer l’organe. Pour le moment, les essais conduits sont peu concluants.

Les pistes sont donc multiples pour déterminer de nouvelles modalités de prise en charge de l’insuffisance cardiaque.

La recherche se bat pour mieux prendre en charge la maladie.
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