Mis à jour le 1 décembre 2018

Hypertension artérielle : vers de nouvelles cibles thérapeutiques

  • L’hypertension artérielle est une pathologie vectrice de nombreuses complications cardiovasculaires qui peuvent être mortelles.

  • Si une partie des cas d’hypertension peut être contrôlée par des mesures adaptées, certains patients présentent des formes de la pathologie résistantes aux traitements usuels.

  • Les chercheurs souhaitent découvrir de nouvelles pistes thérapeutiques en se focalisant sur le rein, un organe central dans la régulation de la pression artérielle.

Cette recherche est menée par Gilles Crambert et Pascal Houiller et leur équipe « Physiologie Rénale et Tubulopathies» au Centre de Recherche des Cordeliers à Paris.

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Somme accordée en 2017 à Gilles Crambert pour la réalisation de cette étude dans le cadre de l’appel à projets « Physiopathologie cardiovasculaire »

L’hypertension artérielle affecte la santé cardiovasculaire

L’hypertension artérielle est une maladie très répandue, qui atteindrait près de 33 % de la population adulte en France. Cette maladie se traduit par une pression trop importante exercée par le sang sur la paroi des artères. L’hypertension artérielle constitue un véritable problème de santé publique, car la pathologie entraine de nombreuses complications cardiovasculaires potentiellement mortelles et génératrices de handicap comme l’athérosclérose, l’infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux… De multiples moyens de prise en charge de la pathologie existent, mais certaines formes restent résistantes aux thérapies actuelles. Cela explique pourquoi les chercheurs, à l’instar de Gilles Crambert, Pascal Houiller et leur équipe, mettent tout en œuvre pour développer des traitements innovants de l’hypertension artérielle, et ainsi améliorer le quotidien des patients.

Le rein en ligne de mire

Le rein en ligne de mire

Les chercheurs s’intéressent à un organe qui a un rôle central dans la régulation de la pression artérielle : le rein. Ce dernier agit de deux manières sur la pression artérielle. D’une part, il produit des hormones qui influencent la contraction ou la dilatation des artères. D’autre part, le rein, par sa fonction excrétrice, contrôle l’équilibre en eau et en sels minéraux de l’organisme. De ce fait, il régule le volume sanguin et donc la pression artérielle. C’est cette deuxième composante qui fait l’objet des investigations des chercheurs. Plus particulièrement, ils se penchent sur le système moléculaire qui régule la fonction d’excrétion du sel par le rein.

Caractériser un mécanisme moléculaire nouveau

Si le rein n’est plus capable d’excréter le sel de façon optimale, il y a accumulation d’eau dans le sang, et donc apparition de l’hypertension. L’expulsion du sel dans le sang par le rein est régie par un système complexe de protéines appelé « transporteur NaCl », dont une des formes a récemment été identifiée par l’équipe.

Les chercheurs menés par Gilles Crambert souhaitent explorer les mécanismes qui régulent ce système afin de trouver de nouvelles cibles thérapeutiques. Ils utiliseront pour cela de multiples approches de biologie cellulaire et moléculaire de pointe ainsi que des techniques, uniques en France, d’exploration des fonctions rénales faisant appel à des modèles animaux d’hypertension artérielle. Les résultats de cette étude pourraient conduire à l’émergence de nouvelles pistes de traitement de la pathologie.

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