Les modalités de prise en charge de la surdité de perceptionLes modalités de prise en charge de la surdité de perception

01 juillet 2014

Surdité : améliorer les techniques d’implantation cochléaire

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En résumé

Ce projet est mené par Elisabeth Mamelle dans lunité « Chirurgie otologique mini-invasive robotisée » dirigée par le Professeur Olivier Sterkers, à l’hôpital Pitié Salpêtrière à Paris.

31 200€

Le projet dElisabeth Mamelle a été sélectionné en 2013 par le Conseil Scientifique de la Fondation pour la Recherche Médicale.

Il lui a été accordé un montant de 31 200 sur un an pour le mener à bien.

Certaines formes de surdité de « perception », liées à un problème d’oreille interne, peuvent être traitées grâce à la pose d’implants cochléaires.

Seulement, si les bénéfices sont nets pour les patients, la technique chirurgicale utilisée aujourd’hui peut engendrer des microtraumatismes qui nuisent au résultat final de l’intervention.

Elisabeth Mamelle teste une nouvelle technique chez l’animal, la chirurgie robot-assistée, qui pourrait améliorer les protocoles opératoires existants.

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Le projet en détails

La cochlée : une structure indispensable de l'audition

Selon la définition de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), la surdité correspond à un état où la personne entend moins bien qu’une personne ayant une audition normale. Cette pathologie peut avoir de multiples causes, qui varient selon la structure de l’oreille touchée. On distingue ainsi trois grandes parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne qui renferme une structure clef de l’audition, la cochlée. Cette dernière a pour rôle de transformer les vibrations provenant de l’oreille moyenne en signaux électriques. Ils sont ensuite transmis par des fibres nerveuses au cerveau qui les traduit en sons.

Les modalités de prise en charge de la surdité de perception

Les modalités de prise en charge de la surdité de perception

Les surdités liées à un problème d'oreille interne sont dites « de perception », et peuvent être prises en charge de plusieurs façons. Tout d’abord, les praticiens peuvent avoir recours aux prothèses auditives traditionnelles : une oreillette qui se loge dans le conduit auditif ou un « contour d’oreille » relié au conduit auditif par un embout. De manière schématique, ces prothèses capturent le son ambiant, le clarifient et transmettent sa version amplifiée dans l’oreille.

Il existe également une autre façon de prendre en charge ces surdités de perception : la mise en place d’un implant cochléaire. Ici, un micro-processeur est relié chirurgicalement à la cochlée par un faisceau d’électrodes. Ces électrodes vont stimuler directement les fibres du nerf auditif chargées de transmettre le signal jusqu'au cerveau. Bien que l’implant cochléaire soit une solution de plus en plus adoptée ces dernières années, elle est réservée à des cas particuliers et doit faire l’objet dune décision pluridisciplinaire.

Des techniques d'implantation comprenant des limites

Elisabeth Mamelle travaille dans l'UMR-S 1159 Inserm / Université Pierre et Marie Curie, intitulée «Chirurgie otologique mini-invasive robotisée» dirigée par le Professeur Olivier Sterkers, à l’hôpital Pitié Salpetrière à Paris. Cette unité s’intéresse aux méthodes chirurgicales employées pour la pose d’un implant cochléaire, et plus particulièrement aux lésions qu'elles peuvent engendrer. En effet, certaines personnes atteintes de surdité présentent une audition « résiduelle » avant leur opération, c’est-à-dire qu'elles possèdent encore une faible fraction d’audition sur les fréquences basses. Les techniques opératoires actuelles sont encore traumatiques et peuvent atteindre cette audition résiduelle. Ainsi, l’implant cochléaire, bien qu’il apporte des bénéfices indéniables sur la qualité de vie des patients, pourrait voir ses résultats améliorés si les lésions liées à la chirurgie lors de sa pose étaient minorées.

Evaluer la chirurgie robot-assistée chez l'animal

Les chercheurs souhaitent donc utiliser une technique très innovante dans la pose de ces implants cochléaires : la chirurgie dite « robot assistée ». Comme son nom l’indique, une installation robotique assiste le chirurgien dans son opération qui, en lui permettant de réaliser des gestes plus précis, limiterait les lésions.

Au cours de son travail réalisé sous la direction du Dr Yann Nguyen, Elisabeth Mamelle évaluera l’intérêt de cette technique sur des modèles animaux qui présentent une surdité analogue à celle retrouvée chez l’être humain. Ainsi, 10 cobayes adultes seront opérés d’une oreille par une méthode chirurgicale «classique», et subiront la même intervention assistée par un appareil robotique pour l’autre oreille. Chaque animal sera alors son propre témoin. L'étudiante évaluera l’efficacité du protocole opératoire en mesurant l’audition ainsi que la force exercée au sein de l’oreille interne (reflétant le traumatisme subit). Un examen des cellules des cochlées implantées sera de plus effectué un mois après ces opérations afin de mettre en évidence d’éventuelles lésions tissulaires.

Ce travail devrait permettre de valider pour la première fois sur un modèle animal un outil d’insertion robotisé d’implant cochléaire. Ce sera la dernière étape avant sa pré-industrialisation et le début des étapes de certifications, nécessaires à son utilisation en routine.

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