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L'arthrose est une maladie très fréquente pour laquelle il n'existe pour le moment pas de traitement curatif.
Les chercheurs s'intéressent à des molécules, les endothélines, qui agissent sur les cellules du cartilage, et sont impliquées dans sa destruction.
Leur étude pourrait mettre en évidence de nouvelles pistes thérapeutiques pour la prise en charge de la maladie.
Ce projet est mené par Jaouhara El Makhloufi, dans l’équipe « Pathologies articulaires associées aux maladies métaboliques et l’âge » dirigée par Francis Berenbaum au Centre de recherche Saint-Antoine à Paris.
Financement accordé en 2021 à Jaouhara El Makhloufi pour la réalisation d’une thèse sur 3 ans.
L’arthrose est la maladie articulaire la plus fréquente : au niveau mondial, elle concerne 10 % des personnes tous âges confondus, et 10 millions de Français en sont atteints. Cette pathologie se traduit par une destruction progressive du cartilage au sein de certaines articulations. L’arthrose peut-être à l’origine de douleurs importantes et d’une perte de mobilité. A terme, elle peut entrainer un véritable handicap moteur, et impacter fortement la qualité de vie des patients.
Cela explique pourquoi les chercheurs, à l’instar de Jaouhara El Makhloufi et de son équipe d’accueil, ont pour objectif de découvrir de nouvelles pistes pour traiter cette pathologie.
Le cartilage est un tissu qui a la particularité de ne pas être vascularisé. Pourtant, l'équipe a détecté dans les cartilages de patients arthrosiques des endothélines, des molécules qui interviennent au niveau des vaisseaux sanguins pour réguler la pression artérielle. Or, les chondrocytes, les cellules du cartilage, possèdent des récepteurs aux endothélines. Des études récentes ont montré que ce système des endothélines joue un rôle clé dans la dégradation du cartilage rencontrée au cours de l’arthrose.
Forts de ces observations, les chercheurs s’intéressent aux mécanismes à l’œuvre dans ce processus. Leur hypothèse est que les endothélines pourraient provoquer un changement de comportement des chondrocytes qui, en retour, augmenteraient de volume et deviendraient sénescents, c’est-à-dire incapables de se multiplier. L’hypertrophie et la sénescence des chondrocytes sont des facteurs connus pour être impliqués dans la destruction du cartilage.
De plus, les endothélines pourraient également influencer la répartition des différents types de chondrocytes au sein même du cartilage arthrosique. Autant de points que les chercheurs souhaitent explorer au cours de ce projet.
A cette fin, les chercheurs souhaitent étudier l’impact des endothélines sur des cultures de chondrocytes, sur des tissus humains récupérés lors d’opérations du genou et sur des modèles animaux de l’arthrose. Il s’agira notamment d’explorer ces mécanismes des points de vue génétique et moléculaire afin de mettre en évidence d’éventuelles cibles thérapeutiques.
Cette étude pourrait ainsi déboucher sur de nouvelles pistes de traitement de l’arthrose : cela constituerait une avancée dans sa prise en charge.
Comprendre l'arthrose et la soigner
Plus une arthrose est sévère et douloureuse, plus on mesure d’endothélines dans l’articulation touchée. À l’hôpital Saint-Antoine, Jaouhara El Makhloufi cherche à mieux comprendre le rôle et les effets de ces hormones afin de mieux soigner cette maladie.
« Le cartilage est un tissu qui a la particularité de ne pas être vascularisé. Pourtant, notre équipe a détecté dans les cartilages de patients arthrosiques des endothélines, des molécules qui interviennent dans les vaisseaux sanguins pour réguler la pression artérielle. Or les chondrocytes, les cellules du cartilage, possèdent des récepteurs aux endothélines. Avec notre collaborateur de la Polytechnic University of Hong Kong, notre équipe s’intéresse au rôle que pourraient jouer les endothélines dans la dégradation du cartilage qui survient dans l’arthrose. Notre hypothèse, c’est qu’elles pourraient provoquer un changement de comportement des chondrocytes qui deviendraient hypertrophiques et sénescents. L’hypertrophie et la sénescence des chondrocytes favorisent la destruction du cartilage. Ce système des endothélines pourrait aussi influencer la répartition des différents types de chondrocytes au sein même du cartilage arthrosique. Pour vérifier ces hypothèses, nous allons étudier ces différents phénomènes sur des cultures de chondrocytes, sur des tissus humains récupérés lors d’opérations du genou et sur des modèles animaux de l’arthrose. Nous espérons ainsi pouvoir valider une nouvelle piste thérapeutique pour traiter cette maladie. »
Jaouhara El Makhloufi
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L'arthrose est une pathologie qui n'est pas toujours prise au sérieux, ou mal comprise. D'où l'importance de décrypter quelques idées reçues.