Le cancer résulte d’un dysfonctionnement de certaines cellules de l’organisme, qui prolifèrent de manière anarchique et forment des tumeurs.
En 2023, on estime que le cancer a touché plus de 433 000 nouvelles personnes en France, et a par ailleurs provoqué près de 150 000 décès. Aujourd’hui, le pronostic de la maladie est très variable d’un patient à l’autre : il dépend notamment du tissu touché, du stade du cancer au moment du diagnostic, de la présence ou non de métastases, de la génétique du patient…
La recherche a pour but de faire progresser ce chiffre, notamment grâce aux traitements personnalisés, qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de chaque patient et de chaque tumeur, mais aussi par la mise au point de techniques de dépistage toujours plus performantes.
Quelques chiffres sur le cancer
Le cancer est responsable d’un décès sur 6 dans le monde selon l’Organisation mondiale de la Santé. Près de 20 millions de personnes ont été atteintes de cancer en 2020, et environ 10 millions de décès liés à la maladie ont été répertoriés. En France, il a touché plus de 433 000 personnes en 2023, et a été à l’origine de 157 400 décès.
Qu’est-ce qu’un cancer ?
Le cancer est une tumeur maligne qui résulte de la prolifération anarchique de cellules dans un tissu ou un organe. Tous les organes peuvent être atteints.
Le corps est constitué de milliards de cellules, chacune ayant sa mission. Ces cellules interagissent entre elles, se nourrissent… et meurent. Elles ont donc besoin de se renouveler régulièrement : on parle de multiplication cellulaire.
Au cours des multiplications successives, des mutations génétiques peuvent apparaitre au sein d’une cellule. Certains facteurs favorisent même leur apparition, comme le vieillissement, la pollution, le tabagisme, la sédentarité…
Ces mutations sont la plupart du temps aussitôt réparées. Et en cas de dommages trop importants, la mort de la cellule se déclenche. Une succession de mutations non réparées dans une cellule peut entraîner son dysfonctionnement et parfois sa prolifération anarchique sous forme de tumeur maligne ou cancer. Les cellules tumorales ont acquis de nouvelles propriétés : multiplication illimitée, adhérence au tissu d'origine amoindri, capacité d'invasion à distance, etc.
Certains cancers initialement localisés (tumeur primitive) peuvent parfois envahir les tissus voisins : des cellules tumorales s’échappent de la tumeur d’origine via les ganglions et la circulation sanguine pour coloniser d’autres tissus ou organes et former des métastases (tumeurs secondaires).
Non pas LE cancer, mais DES cancers
Le cancer n’est pas une maladie unique, mais présente au contraire une grande hétérogénéité : il diffère en fonction des organes touchés, de l’individu, en termes de populations de cellules au sein de la tumeur… Lors de leur diagnostic, les tumeurs sont classées selon leur stade d’évolution et leurs propriétés, ce qui guide le traitement.
Les cancers, une combinaison complexe de facteurs de risque
Les cancers sont d’origine multifactorielle. Ils résultent de l’interaction entre de nombreux facteurs, des facteurs génétiques et environnementaux (mode de vie, environnement professionnel…). Certains sont non modifiables, comme l’âge et la génétique, tandis que des mesures préventives collectives ou individuelles peuvent être envisagées contre les risques liés à l’environnement.
Tous les facteurs de risque se cumulent et se combinent chez une personne au cours du temps. Certaines associations, comme l’alcool et le tabac, augmentent davantage le risque de survenue de cancer. Ainsi, selon l’Institut national du cancer (INCa), 40 % des cancers pourraient être évités en modifiant notre mode de vie.
Quelles sont les méthodes diagnostiques ?
C’est maintenant un acquis : plus un cancer est dépisté et pris en charge tôt, meilleures sont les chances de guérison. Lorsqu’un cancer est suspecté, à la suite d’un examen clinique par le médecin ou un dépistage, différents examens sont réalisés pour établir un diagnostic. Les examens pratiqués dépendent de la localisation de la masse tumorale : examens d’imagerie, biopsie, recherche et dosage de biomarqueurs, oncogénétique…
Quels sont les traitements actuels ?
La prise en charge des cancers a connu un bond en avant au cours des dernières années. Les traitements conventionnels (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) ont été améliorés et complétés par de nouveaux types de traitements représentés par la thérapie ciblée et l’immunothérapie.
Chirurgie : elle a pour but essentiel d’enlever la tumeur. Elle peut être pratiquée avant ou après la radiothérapie ou la chimiothérapie.
Radiothérapie : elle vise à détruire les cellules cancéreuses par irradiation. La source de radiation peut être externe ou interne.
Chimiothérapie : c’est un traitement médicamenteux qui s’attaque aux cellules en multiplication. Les cellules tumorales sont visées, mais d’autres cellules saines de l’organisme qui se divisent activement, sont aussi touchées ; cela explique les nombreux effets secondaires.
Les thérapies ciblées : elles ciblent des mécanismes cancéreux spécifiques de la tumeur ; elles sont donc plus efficaces que les traitements standards. Elles ne détruisent pas les cellules saines, donc les effets secondaires sont moindres.
L'immunothérapie : il s’agit d’une approche qui vise à stimuler les cellules du système immunitaire afin de les pousser à s’attaquer aux cellules cancéreuses. Vous pouvez retrouver les grandes avancées sur le sujet dans notre dossier.
Quand peut-on parler de guérison ?
Le premier objectif d’un traitement pour un cancer est l’obtention d’une rémission : la diminution ou la disparition de la maladie.
La rémission complète correspond à un niveau indétectable des cellules tumorales dans l’organisme par les différents moyens d’exploration utilisés (imagerie, examens sanguins, etc.). Il peut à ce stade rester une maladie résiduelle : des cellules tumorales dormantes susceptibles de provoquer une rechute.
C’est pourquoi le terme de guérison est employé lorsqu’une rémission a une durée suffisamment longue, généralement de plusieurs années, selon le type de cancer.
En moyenne, après 5 ans sans rechute le patient est considéré comme guéri.
Quels sont les axes de recherche actuels dans le cancer ?
La recherche en cancérologie est extrêmement productive dans le monde. Les avancées s’accélèrent, portées par une compréhension croissante des mécanismes intimes de développement de la maladie et des technologies toujours plus performantes. Ainsi, de nombreuses innovations, tant en matière de prévention, de dépistage, de diagnostic que de thérapeutique, sont aujourd’hui en préparation dans les laboratoires.
Pour les chercheurs, il s’agit aujourd’hui :
- d’identifier les facteurs de risque de développer un cancer pour mieux les prévenir,
- de mettre en évidence des biomarqueurs pour un diagnostic toujours plus précoce, gage de meilleures chances de guérison,
- de comprendre les mécanismes moléculaires impliqués dans la cancérisation pour développer des thérapies innovantes,
- d’explorer les phénomènes de résistance aux traitements pour les contourner.
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Domaine d'action
Cancers