Les nouvelles techniques d’imagerie cérébrale montrent que, si les
symptômes de la maladie se manifestent après 65 ans, les lésions
apparaissent 15 à 20 ans plus tôt dans le cerveau, dès la cinquantaine.
De fait, la dégénérescence des neurones est très lente et le cerveau
possède une certaine plasticité : un phénomène de compensation permet à
une région endommagée d’être relayée par une autre, via d’autres réseaux
de neurones. C’est ce que l’on appelle la réserve cognitive.
Plus le cerveau a été stimulé (par l’éducation, les liens sociaux,
etc.), plus ses réseaux de neurones sont denses, plus cette réserve
cognitive est importante et permet de retarder l’apparition des premiers symptômes de la maladie. La vitesse de progression de la maladie n’est donc pas la même chez tous les malades.