La maladie d’Alzheimer est toujours mal comprise. Beaucoup reste encore à découvrir. Aucune piste de recherche ne doit être négligée pour réussir à traiter cette pathologie. Voici les principaux axes de recherche :
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Identifier les facteurs génétiques associés à la maladie

RECHERCHE PIONNIERE
Suivant notre terrain génétique, nous n’avons pas le même risque de développer une maladie d’Alzheimer. C’est pourquoi, la FRM soutient des projets scientifiques qui ont pour but d’identifier des gènes en cause dans la maladie. Un préalable essentiel à la découverte de cibles thérapeutiques.

« Nous voulons identifier de nouveaux gènes impliqués dans les formes précoces de la maladie d’Alzheimer, elle apparaît parfois dès 40 ans. Nous étudions notamment une anomalie génétique particulière, la duplication du gène MAPT/Tau, et souhaitons explorer ses conséquences au niveau moléculaire. Les données recueillies durant ce projet seront précieuses pour comprendre les phénomènes à l’origine de la destruction neuronale et développer des moyens de les combattre. »

Dominique Campion et Morgane Lacour
Équipe « Génétiques de la maladie d’Alzheimer, des démences et des psychoses » à la faculté de médecine et de pharmacie de Rouen.

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Détecter la maladie le plus tôt possible

NOUVEAU MARQUEUR
Il n’existe aujourd’hui aucune méthode fiable pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer avant l’apparition de ses premiers symptômes. La FRM soutient des voies de recherche originales et prometteuses pour identifier les marqueurs précoces de cette pathologie. Diagnostiquer tôt la maladie permettra de ralentir son évolution et de la traiter précocement lorsque des traitements efficaces seront disponibles.

« Nous avons récemment mis en évidence la présence de peptides amyloïdes sous forme de dimères covalents*, dans le cerveau des patients atteints de la pathologie. Ces dimères étant par ailleurs très stables, cela en ferait des biomarqueurs pertinents pour détecter et suivre la progression de la pathologie. Nous voulons maintenant savoir si ces dimères sont présents dans le liquide céphalorachidien des patients, et ensuite mener un essai clinique pour confirmer que leur présence est bien associée à la maladie. »
* peptides associés deux par deux et liés entre eux par une liaison chimique.

Natàlia Carulla
Équipe « Agrégation protéique et maladie »
à l’Institut Européen de Chimie et Biologie à Pessac.

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Comprendre les mécanismes à l’origine de la maladie

PISTE D’AVENIR
La mort des neurones chez les patients Alzheimer est due à deux types de lésions cérébrales : les plaques amyloïdes, constituées de peptides bêtaamyloïdes, et les dégénérescences fibrillaires, formées de protéines Tau anormales. La FRM soutient des projets qui permettront de mieux comprendre comment se forment ces lésions et comment elles agissent au niveau moléculaire, afin de découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques.

« Les agrégats de peptides amyloïdes aff ecteraient le fonctionnement cérébral et participeraient à la mort neuronale, mais leur action exacte au niveau moléculaire reste méconnue. Nous avons mis en évidence un processus pathologique dans lequel ces agrégats amyloïdes seraient impliqués. Ils bloqueraient l’action d’une enzyme, CamKII, nécessaire à la formation des réseaux neuronaux, et donc à la mémorisation. Empêcher l’interaction entre CamKII et les agrégats de peptides amyloïdes pourrait s’avérer une stratégie prometteuse pour lutter contre le développement de la maladie. »

Patricio Opazo
Équipe « Dynamique de l’organisation et des fonctions synaptiques »
dirigée par Daniel Choquet à l’Institut interdisciplinaire
des neurosciences, à Bordeaux.

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Exploiter le système immunitaire pour se défendre contre la maladie

NOUVEL AXE
Aujourd’hui, aucune piste n’est négligée pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs se penchent sur un acteur dont le rôle est méconnu dans la pathologie : le système immunitaire. Ce dernier par son action naturelle, pourrait permettre de se défendre contre la maladie. C’est pourquoi La FRM soutient cet axe très prometteur.

« Des résultats récents suggèrent que la présence de protéines Tau dans le cerveau déclencherait une réaction de certaines cellules immunitaires, des lymphocytes T, qui contribueraient à la progression de la maladie d’Alzheimer. Nous cherchons à identifier les types de lymphocytes T en cause et à évaluer l’impact d’une modulation de ces cellules sur l’évolution de la maladie. Cela pourrait constituer la base d’une nouvelle stratégie thérapeutique ciblant le système immunitaire des patients. »

Ming-Li Chou
Équipe « Système Immunitaire, Neuroinfl ammation et Maladies
Neurodégénératives » dirigée par Pierre Aucouturier
et Guillaume Dorothée à l’Hôpital Saint-Antoine à Paris.

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