La maladie d’Alzheimer évolue silencieusement pendant des dizaines d’années dans le cerveau. Ainsi, lorsque les premiers symptômes apparaissent, on pense que la moitié des neurones a déjà disparu dans la zone d’apparition de la maladie (l’hippocampe).

Au début, la maladie d’Alzheimer se manifeste le plus souvent par des troubles de la mémoire. Ensuite, d’autres fonctions cérébrales sont touchées, avec un développement très variable selon les patients. Progressivement, avec l’évolution de la maladie, les tâches habituelles deviennent malaisées et l’adaptation aux situations nouvelles particulièrement difficile.

Les principaux symptômes peuvent différer d’un jour à l’autre, en fonction de l’entourage du patient et de l’ambiance :

Les symptômes peuvent différer d'un jour à l'autre, en fonction de l'entourage du patient et de l'ambiance.
  • Troubles de la mémoire : c’est souvent la première plainte, celle qui déclenche une consultation. Au début, le patient éprouve des difficultés à enregistrer de nouvelles informations ou le contenu de conversations récentes. Il fait souvent répéter, réitère plusieurs fois les mêmes actions et ce sans se rappeler qu’il les avait déjà réalisées. Puis, avec l’évolution de la maladie, les souvenirs plus anciens s’effacent progressivement ;
  • Troubles de l’orientation dans le temps et dans l’espace : le malade perd la notion du temps et il peut se perdre dans un environnement familier, chez lui. Très anxiogène, ce trouble provoque l’errance ou la déambulation ;
  • Troubles dans l’exécution des gestes (apraxie) : le patient a des difficultés à effectuer les tâches de la vie quotidienne qui auparavant étaient automatiques, comme utiliser une fourchette ou une brosse à dents par exemple, et ce malgré des fonctions motrices intactes. Ces troubles contribuent fortement à la perte d’autonomie ;
  • Troubles du langage (aphasie) et des chiffres : la communication verbale peut rapidement devenir problématique, les achats quotidiens ingérables ;
  • Troubles de l’écriture (dysorthographie) ;
  • Incapacité à reconnaître et à nommer des objets ou des personnes familières (agnosie) ;
  • Troubles du sommeil : ils s’aggravent avec l’évolution de la maladie, mais peuvent aussi en être des signes précoces. Le sommeil devient plus léger, les insomnies nocturnes deviennent fréquentes, la durée du sommeil de jour augmente, parfois jusqu’à l’inversion du rythme veille-sommeil. Le patient peut également présenter des apnées du sommeil (pauses respiratoires répétées à l’origine d’un sommeil peu récupérateur) ;
  • Troubles de l’humeur : anxiété, irritabilité, apathie, dépression. On estime que 60 % des patients sont affectés par l’apathie, qui est fréquente dès le début de maladie. Elle se traduit par un manque de motivation persistant, une perte des initiatives, un désintérêt pour son environnement, un appauvrissement des activités sociales. La dépression peut être un signe précoce de la maladie ou apparaître plus tardivement. Elle est différente de l’apathie. Ses signes spécifiques sont l’humeur triste persistante, les ruminations pessimistes, l’autodévalorisation, la culpabilité, le sentiment de désespoir, les idées suicidaires… ;
  • Troubles du comportement perturbateurs : agitation, opposition, agressivité, etc. Ils sont fréquents et fluctuants chez le patient Alzheimer. Ils peuvent être dérangeants, voire dangereux pour le patient et son entourage, et influer négativement sur la qualité de vie des uns et des autres.
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