La prise en charge des cancers a connu un bond en avant au cours des dernières années. Les traitements conventionnels (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) ont été améliorés et complétés par de nouveaux types de traitements.
L’identification des anomalies génétiques dans les tumeurs et la compréhension des mécanismes moléculaires en cause ont permis d’améliorer de manière considérable la prise en charge des patients. Le classement des tumeurs a ainsi été affiné : pour une localisation donnée (peau, côlon, leucémie, etc.) il n’existe en fait pas un, mais plusieurs types de cancer. À chaque type ses anomalies, à chacun son traitement : des thérapies ciblées sur une anomalie en particulier sont ainsi apparues depuis quelques années.
À terme, les recherches en cours visent à étendre cette médecine « personnalisée », ou « médecine de précision » : un traitement adapté entièrement à la carte d’identité de la tumeur du patient et ajusté à son évolutiondans le temps.
L’accès aux nouveaux traitements se fait de plus en plus dans le cadre d’essais cliniques, dans le cadre de la recherche translationnelle. Celle-ci est basée sur une étroite interaction entre la recherche fondamentale et les médecins. Faite d’allers-retours entre le laboratoire et le lit du patient, elle vise à mettre en application les connaissances nouvelles sur la maladie. C’est un vecteur d’accélération des progrès médicaux.
Tous les traitements disponibles peuvent être combinés de manière à s’adapter à chaque cas clinique.Un programme personnalisé de soins est élaboré lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire entre médecins de diverses spécialités. Lors de la consultation d’annonce, il est présenté et expliqué au patient, qui doit apporter son consentement.
Chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie sont toujours à la base de la prise en charge. Elles permettent aujourd’hui de guérir un patient sur deux. Les modalités ont évolué, avec des effets secondaires moindres.
La rémission complète correspond à un niveau indétectable des cellules tumorales dans l’organisme par les différents moyens d’exploration utilisés (imagerie, examens sanguins, etc.). Il peut à ce stade rester une maladie résiduelle : des cellules tumorales dormantes susceptibles de provoquer une rechute.
C’est pourquoi le terme de guérison est employé lorsqu’une rémission a une durée suffisamment longue, généralement de plusieurs années, selon le type de cancer.
En moyenne, après 5 ans sans rechute le patient est considéré comme guéri.